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Général Richard couv 1_01     Prix : 6 €

 

 

L.L. soldat du 12e de Ligne. L’histoire Soldat Latour_cover_000périlleuse d’un fils de Latour et de sa famille en 1914-1918,par Claude Bossicart : 15 €

 

 

 

Occupation133

 

 

Occupation et réquisitions à Virton 1914-1918, par Claude Bossicart et Roger Saussus : 14 €

 

 

 

Chroniques134                                      

 

 

 

 

 

 

 

Chroniques. par Jean Dauphin : 20 €

brochure Le dragon mai 2014 recto_01

 

 

                             

 

 

 

                                                                                                      Le Dragon : 4 €

Couverture guide du visiteur_01

 

 

 

 

 

                                                                                            Le guide du visiteur : 4 €

Louis, vicomte de l’Estourbeillon.


Voici le début d’une petite recherche qui ne manque pas, selon moi d’intérêt. La présence d’un personnage peu ordinaire (du moins son nom) est attestée à Latour en 1910. Il s’agit de Louis, vicomte de l’Estourbeillon.
Il verse cette année-là son écot à une confrérie (du Saint sacrement ?) pour lui-même, son épouse née de Barguy d’Hageuse ainsi que pour leurs quatre enfants.
L’inscription figure dans les Annales paroissiales et stimule quelque peu la curiosité.
Aucune des personnes du cru interrogées n’en connait l’existence.
Alors la révélation viendra peut-être du dieu Internet !
On peut y retrouver un homonyme, sans doute un ancêtre car il s’agit d’une vieille noblesse : un certain Louis de l’Estourbeillon croisé de Pie IX, tué à 19 ans d’une balle au front (?) sur le rempart de Limisso en 1249.
Ce patronyme inconnu ici était et reste commun en Bretagne, près de Saint-Nazaire et en Morbihan. Leur blason “D’argent au griffon de sable, armé et lampassé de gueules” parait moins simple que leur devise “ Crains le tourbillon”.
On découvre qu’un député de Vannes-près de Saint-Nazaire-porte ce nom en
1905 et se trouve être proche de l’Association catholique de la jeunesse française. Est-ce le même qui, jusqu’en 1914, fait partie des 4 aristocrates qui représentent (pour moitié) le département du Morbihan ? Ceux-là qui, en 1919, avec l’approbation du Mal Foch et des évêques de Bretagne, réclame à l’occasion du traité de paix la possibilité pour la Bretagne de s’exprimer dans les conférences internationales!…

***

Mais en fait que venait faire en Gaume, en 1910 M. de l’Estourbeillon, un Breton âgé de 39 ans ?
Son entourage, son histoire personnelle pourrait sans doute nous en dire plus.
A défaut, rappelons-nous – comme déjà dit dans l’histoire de l’harmonium- que des incidents diplomatiques se répétaient entre la France et le Vatican.
Un certain “modernisme” théologique existait mais l’autorité catholique le considérait comme déviant et menant à l’hérésie.
Dans cet affrontement, la Bretagne avait choisi son camp. L’excellente étude (Combats pour une Bretagne catholique et rurale) de David Bensoussan aborde tous les aspects de la question. On peut y relever des références à la lutte contre l’Etat laïque et laicisateur, à l’essor des Unions catholiques
sous les ordres d’un épiscopat très ultramontain (papiste) répondant aux consignes de Pie X.
Ainsi que l’histoire du mouvement politique nommé Le Sillon, visant à rapprocher la religion de la République laïque afin de contrer l’influence anticléricale dans la classe ouvrière. En expansion dès 1905, ce mouvement bénéficie d’abord de l’appui de Rome avant d’en être condamné en 1910.
Or, l’exaltation de la participation bretonne lors de la grande guerre (dixit D.Bensoussan) modifia ce contexte…
Ce sont des repères intéressants en ce qui concerne cette période, quand justement notre vicomte breton est parmi nous répertorié…

***

Etait-ce une présence fortuite ? Etait-il simplement de passage à Latour ?
Sans doute.
Avait-il une invitation ? Par qui et dans quel cadre ? Pour quoi y faire ?
Voici des interrogations dignes peut-être d’un suivi. Si quelqu’un, si d’autres sources peuvent y répondre on pourra dire qu’on aura amélioré l’éclairage.

Claude.

Les 6P de l’école de Pierrard sur les traces de la Première Guerre mondiale

Le 15 septembre dernier, dans le cadre de l’opération “les lundis du Patrimoine”, tous les élèves de 6P ont eu l’occasion de retourner sur les traces de la Grande Guerre. La visite a commencé par la découverte du musée de Latour. Puis, ils se sont rendus à la ferme de Bar afin d’assister à un spectacle créé par des élèves de leur âge.

De retour en classe, leurs professeurs leur ont demandé de rédiger un compte rendu. En voici quelques extraits.

Lundi dernier, les élèves de Pierrard sont allés visiter le musée Baillet à Latour. Lors de cette visite, durant le trajet en car, deux hommes passionnés de cette guerre nous ont informés sur ce conflit. J’ai appris que les Français, en descendant des bois, ont subi une perte de 22.000 soldats. (Jason)

Leurs tenues de combat m’ont étonnée, ils n’étaient pas beaucoup protégés. Ils étaient en quelque sorte des pions que l’on manipule. Les hommes écrivaient à leur femme avant de mourir pour leur dire de rester forte. (Luckie)

Les bénévoles n’ont pas eu le temps de tout bien expliquer comme ils le souhaitaient, pris par le temps. Je sentais qu’ils voulaient faire partager leur passion. L’initiative était bonne car ça nous fait qu’on prendre conscience des conditions de vie qu’avaient les femmes, les veuves, et leurs enfants. (Jason)

J’ai trouvé la pièce très émouvante et le fait qu’il n’y ait pas beaucoup de dialogue rendait cela encore plus poignant. (André)

J’ai appris que les soldats dormaient sur le sol, et quand ils étaient tranquilles, ils écrivaient à leur famille ou ils sculptaient dans des obus. (Guylian)

Je ne savais pas que la région de Virton avait été aussi touchée par ce conflit. Mon conseil aux organisateurs est que la visite devrait durer plus longtemps. Ils doivent rester motivés pour la suite des visites et j’ai vraiment apprécié leur engagement. Merci. (Michaël)

J’ai été surprise d’apprendre que la rivière a coulé rouge de 100 durant trois jours. Pendant la pièce de théâtre, j’ai été émue quand la fille a dit : « C’est quand que tu rentres, papa » ? (Aurélie)

On pouvait aussi voir ce qu’ils portaient dans leur sac pour se laver, mais aussi un livre de chants, une pièce d’identité. Mais le plus incroyable, c’est le poids de leur sac qui pesait 40 kg.
J’ai vu, par les paroles des organisateurs, qu’ils étaient passionnés de ça et cela m’a fait plaisir qu’ils nous partagent ainsi leur passion. (Elisa)

Les gens vivaient dans la peur, et certains villages ont connu beaucoup de morts, comme Ethe et Latour, petit village de Belgique. Sinon, le musée était intéressant ; c’était bien expliqué avec des objets retrouvés des années après la guerre comme des balles de fusil, des vêtements et des casques. (Sami)

Malgré la visite un peu courte à mon goût, je trouve qu’elle était très intéressante même s’il faisait chaud dans le musée. Les photos qui étaient affichées au musée étaient très explicites au sujet de la vie pendant la guerre. Je trouve triste qu’autant d’innocents aient perdu la vie uniquement pour une question de pouvoir. En résumé, j’ai bien aimé cette activité, malgré qu’elle ait été trop courte. (Tanguy)

Les uniformes n’étaient pas très protecteurs contre les balles et les explosions. Cela m’a surprise que les cavaliers attaquent l’ennemi avec une lance 3 m de long.
J’ai eu l’occasion de parler avec les artistes de la pièce, et j’ai demandé quel était le message des mannequins avec une tête d’enfant. Le message était : « Ils sont nés enfants et ils meurent comme des enfants ». Cela m’a profondément touchée. D’autre part, je me dis qu’il n’y a pas que les Alliés qui ont souffert de la perte de quelqu’un de proche ; l’ennemi allemand a aussi pleuré ses pertes. (Lucie)

J’ai bien aimé quand on est entré dans la ferme car les gens étaient habillés en costume d’époque. J’apprécie aussi les effets de fumée et de lumière, et les bruitages étaient bien réalisés, même si le son est parfois trop fort. (Jérôme)

Je trouve malheureusement que la visite du musée de Latour était trop courte car nous n’avons pas eu le temps d’avoir toutes les informations nécessaires. J’aurais vraiment apprécié que cette visite dure plus longtemps afin d’être mieux informé sur leur équipement et sur la vie qu’ils avaient pendant les batailles et dans les tranchées. (Arnaud)

Par contre, à Buzenol, je n’ai pas trop compris la scène de théâtre réalisée par des adolescents dans notre âge ; mais j’ai eu un aperçu de choses qui m’ont touchée, des images, des paroles, des gestes, des bruits. Je dois avouer que ce que j’ai pu voir m’a ouvert les yeux. J’ai été surprise par toutes ces informations et je ne savais pas qu’autant de personnes de notre entourage avaient été tuées à cette époque.(Marina)

Un guide nous a expliqué l’histoire de ce village et des villages voisins. Les Allemands sont passés par Latour pour contourner les Français et les attaquer par derrière durant la guerre 14-18.
J’ai du mal à imaginer la souffrance des gens ayant vécu cette guerre tellement cela a dû être atroce. Durant la pièce, on pouvait entendre certaines lettres de soldats écrivant à leur famille. (Joanna)

Pourquoi sont-ils venus dans notre région ? Tout simplement à cause du plan de l’armée allemande qui essayait d’entrer en France en passant par la Belgique encore neutre. Les informations étaient précises et bien expliquées ; les objets montrés m’ont fait froid dans le dos. Durant le trajet, l’homme qui nous accompagnait était très informé. Un vrai passionné ! (Kheir Eddine)

Ce que j’ai particulièrement aimé, c’est de pouvoir observer des mannequins habillés comme à l’époque et de pouvoir regarder le contenu de leur sac pour leur toilette. Je tiens à remercier les organisateurs et les personnes qui nous expliquaient car cela se voyait qu’ils étaient passionnés. Ils essaient de faire partager leur passion commune et cela se ressentait quand on les entendait parler. (Cassandra)

J’ai été étonné de voir la différence de bagages entre les Allemands et les Français. Un guide nous a parlé du plan Schlieffen avec une carte qui nous servait de support visuel en plus des informations orales. Ils ont su mélanger l’audiovisuel avec des brèves paroles concernant la première guerre. Cela était vraiment très captivant. (Julien)